dimanche 28 février 2021

Pour une couture consciente.

 Pour Noël, je me suis offert ( grace à belle maman), le livre de Rebecca du Blog Mars-Elle couture. 

Un blog que j'aime beaucoup, pour son approche ècoresponsable des tisus et de la couture. Elle prône une réflexion approfondie sur les projets que l'on veut coudre, pour éviter le gâchis, la déception.

Son approche ècologique sensibilise aux effets dévastateurs de certaines pratiques, des productions de tissus.

C'est une double optique qui me parle beaucoup.

C'est pourquoi j'ai choisi son livre, parms les differents qui existent sur la couture.


Titre : Guide Pratique des Tissus

Un vrai documentaire complet:

Elle y détaille les erreurs qu'on peut faire en se lançant dans une cousette, qui mènent finalement  à une déception.

Puis on entre en détail dans la fabrication des tissus avec une analyse écologique de leur conception et des petites infos sur leur particularité en couture.



On apprend comment le fil est bâtis puis tissé. Des explications simples. Concises et accessibles.



Suit un petit inventaires des tissus pour mieux les comprendre et mieux les coudre.

Oú elle donne ,les avantages et inconvénients en couture.



Le petit plus c'est la partie qui s'intitule comment progresser en couture : avec le petit conseil du cahier échantillons ( que je vais commencer des ma prochaine cousette),  puis un petit schéma pour choisir son tissus de façon réfléchie et ne pas cèder au coup de cœur sans étudier avant la compatibilité patron/tissus.

J'aime beaucoup cette approche réflexive sur le choix du tissus en accord avec le patrin avec son style  de vie qui fait de notre cousette, quelques chose d'unique et qui va durer, car on est sur de le porter.



Tels  des petits cailloux sur le chemin, elle sème quelques astuces et infos complémentaires intervenantes et utiles.

Elle termine avec une petite recette pour amidonner les tissus souples.

Rebecca c'est aussi une fervente dèfenseuse des blogs, qui nous permettent d'apprendre et progresser en parallèle avec les livres. C'est pourquoi dans ses remerciements, elle leur rend hommage. C'est peut être un détail, mais je trouve cela super. De nos jour, on oublie souvent ceux grâce à qui on a pu avancer.

Bref, une belle philosophie! Cerise sur la gâteau, lors d'un échange de mails pour cet article, elle m'a gentiment proposé de répondre à quelques questions pour éclairer des courrières en herbes ou confirmées  sur le chemin d'une couture ècoresponsable.

Petite prèsentation : Qui se cache derrière Mars-Elle?

Je suis Rebecca, j'ai 35 ans et je suis la créatrice des tissus biologiques de Mars-Elle.   J'ai commencé la couture il y a environ 8 ou 9 ans (il faudrait que je compte, mais je ne suis pas à une année près).

La découverte de la couture a été une véritable révélation pour moi. A cette époque j'étais cadre ingénieure mécanicienne pour un grand groupe énergéticien. Et la création, la créativité et le travail manuel manquaient cruellement à mon quotidien. Je suis tombé en amour avec la couture. Très vite j'ai compris que la couture pouvait être un super pouvoir pour me réapproprier, ma créativité, mon courage (oui ça demande du courage de faire des choses qui sortent des sentiers battus et de la mode vue et revue), l'image de moi et encore bien d'autres choses. 

 

Comment est venue l'envie de Lancer ta boutique tissus?

Lorsque j'ai commencé à coudre, je me suis rendue compte du temps nécessaire pour coudre mes vêtements.  Personnellement il me faut entre 4 et 6h pour coudre un chemisier. Et j'ai commencé à m'intéresser à cette relation entre le temps et le prix des vêtements dans le prêt-à-porter.  Il n'est pas rare de trouver des chemisiers pour moins de 25 €. comment est-il possible de produire à ce prix des vêtements qui nécessitent :

  • des matières premières 
  • de la main d'œuvre qualifiée 
  • et de l'infrastructure ?

 

Une question en entraînant une autre, j'ai vraiment approfondi le sujet de l'éthique et de l'écologie dans l'industrie du textile. Et si il est vrai que de coudre mes vêtements répondait en partie à mes questionnements éthiques et mon besoin d’échapper à la fast-fashion, la question écologique restait entière. En effet, l'impact écologique des tissus est très élevé dans l'industrie du prêt-à-porter.

 

Mais je suis une amoureuse des tissus et l'offre assez réduite de tissus écologiques plutôt “passe-partout” ne me faisait pas vibrer. J'ai envie de tissus qui soient aussi écologiques que attirants. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de créer les tissus bio de Mars-Elle.

Quels sont les Critères et Valeurs qui interviennent dans la crèation de  tes tissus?

Dans la création des tissus de Mars-Elle il y a pour moi plusieurs fondamentaux :

-        Respect de la Terre et des Hommes: Je sélectionne les fabricants de tissus et imprimeurs parmi les entreprises certifiées GOTS, une garantie d’application des meilleurs standards de protection environnementale et des travailleurs. De plus, les tissus de Mars-Elle sont fabriqués en Europe pour soutenir la compétence textile et l’emploi européen.

-        Créativité́ : Les motifs de Mars-Elle sont uniques dans leur style et véhiculent mes propres émotions et sont le reflet d’une envie de couleur, de légèreté et de joie. J'aime penser que je charge les tissus d'énergie positive pour que les personnes qui les cousent et qui les portent puissent en profiter au quotidien.

 

-        Partage : cette valeur n'est pas directement représentée dans les tissus. Mais c'est une valeur fondamentale pour moi. Je m'emploie, via le blog de Mars-Elle à partager des informations sur le monde textile, les résultats de mes recherches, mais aussi des tutoriels de couture pour permettre à des couturières de se lancer dans cette aventure magnifique.

Quelle est la place des tissus bio aujourd'hui? Les coutières amateures sont elles ouvertes à ces tissus?

J'ai l'impression que les couturières amateurs sont de plus en plus conscientes sur ces questionnements d’impact écologique des tissus.  L'impact écologique des tissus et de l'industrie textile en général reste un sujet relativement nouveau dans la sphère écologique comparé à la nourriture ou aux moyens de transport par exemple. 

 

Mais je suis optimiste (#teamlicorne) et je vois beaucoup de changements. Mais c'est peut-être simplement les algorithmes des réseaux sociaux qui sont à l' œuvre  en me mettant en relation avec des personnes qui  sont déjà dans  les mêmes questionnements que les miens.😱 Ou c’est effectivement un changement de prisme qui s’opère petit à petit.

 

 

D'après toi, comment les rendre plus populaires?

C'est une excellente question. Je ne suis pas sûr d'avoir la recette magique.

Mais je pense que ça passe par plusieurs axes.

  •  Le premier c'est de rêver. Et oui je suis persuadé qu'il est plus important d'amener du rêve, de la joie et de l'envie que de la peur et de l'intellect.  Le textile écologique doit sortir, selon moi, de son image « Passe-Partout-un-peu-ennuyeux-kaki-écru » pour venir réveiller du plaisir chez les consommateurs. Le plaisir et l'écologie ne sont pas antinomiques.
  • Le second axe, c'est bien sur l'intellect. Poser des questions, comprendre d'où viennent nos tissus? Quels sont leurs impacts sur la planète, sur le climat, sur notre futur? Ce ne sont certainement pas les questions les plus agréables. Mais pour être des consommatrices conscientes, ce sont des questions nécessaires. 
  • Le dernier axe et une question assez sensible dans le textile écologique. C'est le prix. Nous avons été habitués depuis de longues décennies à acheter nos textiles et nos vêtements de moins en moins cher. Mais ces prix très bas ne sont pas honnêtes. Ils ne prennent pas en compte l'impact sur l'environnement et des coûts de production décents. Aujourd’hui les tissus biologiques sont significativement plus cher que les tissus de masse standards. J’ai vraiment pour ambition d’amener un rééquilibrage de ces prix. En faisant grandir (un peu beaucoup 💪) Mars-Elle, je peux faire bénéficier mes produits d’effet d’échelle sans impacter la qualité ni les valeurs de la marque. Il y a encore du chemin à parcourir, mais c’est un des grands but de Mars-Elle.

Comment allier Couture et Ecologie?

'est une question que je me pose très souvent. Et je pense que le fait de se poser sincèrement cette question est le premier pas vers une pratique plus écologique. Il existe des pistes générales de réflexions. Mais c'est aussi important de pouvoir continuer à prendre du plaisir dans cette recherche plus écologique.

 

Les pistes de réflexions plus écologiques générales sont les suivantes :

  • Est ce que je porte vraiment ce que je couds ? Cette question qui peut sembler anodine permet d'ouvrir une grande porte de réflexion sur l’impact de toutes les choses, les biens, les vêtements qui ne servent pas. qui sont “inutiles” et qui pourtant ont pollués pour leur fabrication
  • Est ce que les vêtements que je couds et que je porte durent dans le temps ? Dans cette question, il y a la notion de mode (un vêtement qu’on peut porter plusieurs saisons, années sans se lasser) et de solidité. Ces deux aspects sont liés aussi à la réflexion des couturières qui veulent réfléchir à leurs impacts, avec respectivement une grande réflexion amont sur le “que coudre” et un focus sur la qualité des finitions pendant la couture.
  • Est-ce que le matériel, les fournitures que j’utilise sont aussi durables? Ici je pense à nos stock de tissus qui dorment dans des placards( je plaide coupable), je pense à nos piles de patrons, et je pense aussi aux types de tissus que nous utilisons. Les fibres synthétiques et artificielles ainsi que le coton standard sont très polluants.

 

Quels sont tes conseils pour une cousette "responsable" et durable dans le temps?

Je pense que j’y ai déjà un peu répondu au-dessus (oups…🤪).

Mais au risque de me répéter, pour moi, il y a plusieurs clés :

-       De se poser des questions. De chercher des informations. D’avoir l’esprit ouvert. De discuter sur ce sujet. D’échanger, etc….

-       D’accepter de ne pas être parfait en claquant des doigts. De l’auto-bienveillance, et de l’énergie positive (plus que de la culpabilité), c’est nécessaire.

-       De trouver du plaisir. Transformer un hobby en une corvée ne va probablement pas durer bien longtemps…


Un dernier petit mot perso?

J’ai un peu de mal à me livrer personnellement (#teamtimide). Mais je me soigne et l’endroit où je suis la plus spontanée pour partager sur mon expérience de couturière et les coulisses (et parfois les déboires 🙈) de Mars-Elle, c’est sans aucun doute la Newsletter de Mars-Elle, environ tous les 15 jours. (https://www.mars-elle.com/blog/newsletter/)

Petite video : 9 astuces pour une couture durable


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